1 décembre 2021

Bonjour, Aanii,

Dans mon plus récent rapport au Sénat de l’Université Laurentienne, j’ai exprimé mes réflexions sur notre parcours collectif des neuf derniers mois marqué non pas par un, mais par deux événements uniques dans la vie (la pandémie et le processus lié à la LACC) qui nous ont mis à l’épreuve comme jamais auparavant.

Ce rapport a provoqué un débat passionné sur l’avenir de notre établissement, sur les mérites de l’enseignement bilingue et sur la pertinence de notre mandat triculturel.

Et même s’il y a d’innombrables leçons à tirer de notre passé chargé d’histoire et des défis récents, je pense que nous sortirons de cela encore plus fort grâce à la qualité et au dévouement des membres de la communauté de la Laurentienne.

En cette fin d’année tumultueuse, mais transformatrice, je tiens à faire le point sur les progrès que nous avons réalisés et clarifier un peu les tâches difficiles qui restent sur notre chemin vers un avenir plus durable.

C’est un automne immensément occupé ou notre population étudiante a mené de bien des façons la charge grâce à sa perspective et à son attitude positives.

Les données les plus récentes sur l’inscription donnent certainement une raison d’être prudemment optimistes.

Avec près de 8 000 inscriptions à 106 programmes de premier cycle et des cycles supérieurs pour le trimestre d’automne 2021 à l’Université Laurentienne, des milliers d’étudiants continuent de faire confiance à nos programmes d’études, nos membres du corps professoral et notre communauté qui appuient leurs études.

Il est encourageant de voir que l’Université Laurentienne est encore en demande, ce qui montre que nous constituons un élément important du système postsecondaire de l’Ontario, et un établissement essentiel qui soutient la croissance du nord de l’Ontario.

Depuis plus de 60 ans, la Laurentienne est un carrefour culturel, industriel, artistique, scientifique et politique, fière des importantes contributions des francophones et des autochtones qui en constituent le cœur.

L’union a pu parfois être imparfaite, mais notre but a toujours été de faire de notre établissement un lieu de célébration du respect, de l’unité et de l’harmonie.

Nous comptons sur les valeurs fondamentales de la Laurentienne pour la guider vers l’avenir en tant qu’établissement dévoué envers le Nord, un établissement qui crée des relations entre les communautés, et dont le succès repose sur celui de sa population étudiante.

Alors, quelle est notre vision pour l’avenir?

Nous progresserons en tant qu’université offrant principalement des programmes de premier cycle, qui contribue aux recherches axées sur le Nord, pertinentes pour la région et laissant sa marque à l’échelle internationale. À la suite de la restructuration de nos programmes d’études, nous offrons maintenant 106 programmes regroupés, y compris 33 en français, 73 en anglais et 33 aux cycles supérieurs. Ces programmes doivent continuer d’évoluer afin de continuer à répondre aux besoins changeants du nord et de l’Ontario.

La gamme de nos programmes s’aligne sur la demande étudiante et les besoins des employeurs du Nord. Depuis dix ans, la Laurentienne est en tête des classements en ce qui concerne l’emploi de ses diplômés : 94 % ont un emploi six mois seulement après l’obtention de leur grade et 98 % au bout de deux ans.

Ces résultats comptent. Ce solide rendement ne se produit pas ni ne disparaît pas du jour au lendemain.

Tout au long de la restructuration ardue de l’Université, nous demeurons déterminés à restaurer l’engagement envers nos communautés et leur confiance, et à définir notre vision en collégialité.

Quand il s’agit de façonner l’avenir de la Laurentienne, nous acceptons volontiers le dialogue constructif. Ces dernières semaines, j’ai rencontré différents groupes concernés dans une atmosphère cordiale, et la conversation s’est concentrée sur la transformation des défis en possibilités.

Ce qui nous laisse avec la question que tout le monde se pose : « Quand sortirons-nous de la procédure en vertu de la LACC? »

Ces derniers mois, il a surtout été question de finaliser l’examen des biens immobiliers, d’appuyer l’examen opérationnel et de la gouvernance et de faire avancer l’examen des demandes déposées dans le cadre du processus de réclamation, ainsi que de continuer à dialoguer avec les parties prenantes et de répondre à leurs demandes. Ces étapes sont nécessaires, car ce sont des composantes essentielles du plan d’arrangement que nous devons présenter et négocier avec nos créanciers.

La Laurentienne attend avec intérêt de montrer ses progrès au tribunal en janvier, et d’effectuer tout le travail nécessaire pour sortir vainqueur du processus lié à la LACC le plus tôt possible. Les rapports d’examen du fonctionnement et de la gouvernance entrepris par le Nous Group incluront des recommandations qui amélioreront la solidité et la viabilité de l’Université. Des étapes positives montrent que la Laurentienne va de l’avant au lieu de regarder en arrière.

Il y a encore beaucoup de choses à faire et plusieurs mois de travail pour être en mesure de soumettre à nos créanciers un plan d’arrangement sur lequel ils devront voter, ce qui est une condition pour sortir du processus. Sachez que nous continuerons de travailler consciencieusement pour franchir ces étapes, sans égards aux ressources limitées disponibles.

Dans tout cela, la résilience et la détermination de notre corps professoral, de notre personnel et de notre population étudiante nous ont inspirés.

Les jeunes personnes qui empruntent les couloirs de notre université sont essentielles pour le développement social, culturel et économique de nos communautés. Elles sont la raison pour laquelle nous continuons de mettre l’accent sur une Université Laurentienne renouvelée, une université bilingue dans un environnement triculturel que nous chérissons et que nous préserverons.

Merci, Miigwech,

Robert Haché, Ph.D.,
Recteur et vice-chancelier